Mulatier Jean

Dernier album

A

près des études secondaires au lycée Paul-Valéry où il fait la connaissance de Patrice Ricord, Jean Mulatier se forme, en 1966, aux arts graphique à l’ESAG Penninghen. L’année suivante, en 1967, il réussit le concours d’entrée à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.

En 1969, il entre au journal Pilote et réalise des bandes dessinées. Puis, avec Patrice Ricord, il crée la série des Grandes Gueules, des caricatures hyper-réalistes en couleurs, publiées par René Goscinny, en quatrième de couverture du magazine “Pilote”.

De 1967 à 1972, il assure simultanément la poursuite de ses études, et sa collaboration à Pilote. Auparavant, il a apporté sa collaboration à Télé 7 jours, avec Le Croqué de la semaine, en noir et blanc. Devant le succès des Grandes Gueules, Mulatier et Ricord intègrent un nouveau venu, Jean-Claude Morchoisne, dans leur équipe.
Les Grandes Gueules envahissent la presse nationale et internationale. Les siennes se trouvent publiées dans Paris-Match, L’Express, Le Nouvel Observateur, Le Figaro (quotidien et magazine), Libération, Fluide Glacial, Lui, Elle, Der Spiegel, Stern, Time Magazine, Esquire, The Daily Telegraph, Jornal do Brasil, European Illustration, Graphis, Japan Illustration… etc.

En 1974-1975, le trio quitte Pilote, pour créer Mormoil, revue de bandes dessinées pour adultes. Directeur artistique du mensuel, Mulatier va inviter André Franquin à réaliser des bandes dessinées à contre-emploi, bien avant Les Idées noires. Loup, Boucq, Loisel et Binet, entre autres, vont y publier leurs dessins.


En 1979, parait la première compilation de leurs œuvres : Les Grandes Gueules, aux Éditions du Pont neuf.
En 1980, le trio se réunit dans un même atelier, qui va être le siège de leur maison d’auto-édition : Les Éditions de l’Atelier. Ils publient une douzaine de recueils dont Ces animaux qui nous gouvernent et Grandes Gueules par deux accompagné de textes de Pierre Desproges.


En 1986, Jean Mulatier quitte l’Atelier, pour se consacrer à la photographie.


Dans les années 1990, il revient au portrait en rejoignant un temps Ricord dans sa page éditoriale de l’Express, et continue d’œuvrer dans la photographie de nature au Figaro magazine et à Vivre au jardin, par l’intermédiaire de l’Agence Gamma.


En 1993, il publie, en solo, Gueules de ciné, aux Éditions La Sirène, et en 1995 il retrouve Patrice Ricord pour l’album Gueules d’état chez Glénat.